Au deuxième jour de son procès pour « prises illégales d’intérêts », le ministre a été longuement interrogé par la Cour de justice de la République.
C’était un moment particulièrement attendu tant il était inédit. Au deuxième jour de son procès pour « prises illégales d’intérêts », le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a été passé au gril quatre heures durant devant la Cour de justice de la République (CJR) ce mardi 7 novembre.
« Le ministre de la Justice a utilisé sa fonction de garde des Sceaux pour régler le problème qui était le sien quand il était avocat. Cela s’appelle de la prise illégale d’intérêt, c’est-à-dire utiliser une fonction d’autorité publique pour servir un intérêt personnel », rappelle Me Jérôme Karsenti, l’avocat d’Anticor.
La structure Anticor considère que les procureurs de France ne peuvent pas rester sous l’autorité d’un homme qui laisse ses intérêts personnels interférer avec la mission de service public qui lui a été confiée.
« Le sel est pour purifier. Mais hélas, lorsqu’il devient une cause de décomposition. », les persanophones pratiquent ce proverbe dans les circonstances dans lesquelles un élément purificateur devient lui-même une cause de corruption. C’est le même sens qui nous semble être le cas dans le dossier d’un ministre français de la Justice qui doit être un garant de la transparence administrative, devient lui-même un facteur de l’injustice et de corruption.
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